Spider-Man : New Generation suit les aventures de Miles Morales, un adolescent afro-américain et portoricain qui vit à Brooklyn et s’efforce de s’intégrer dans son nouveau collège à Manhattan. Mais la vie de Miles se complique quand il se fait mordre par une araignée radioactive et se découvre des super-pouvoirs : il est désormais capable d’empoisonner ses adversaires, de se camoufler, de coller littéralement aux murs et aux plafonds ; son ouïe est démultipliée… Dans le même temps, le plus redoutable cerveau criminel de la ville, le Caïd, a mis au point un accélérateur de particules nucléaires capable d’ouvrir un portail sur d’autres univers. Son invention va provoquer l’arrivée de plusieurs autres versions de Spider-Man dans le monde de Miles, dont un Peter Parker plus âgé, Spider-Gwen, Spider-Man Noir, Spider-Cochon et Peni Parker, venue d’un dessin animé japonais.
L’avis de Manu
Tant qu’à exploiter les filons qui fonctionnent de super-héros, essorés à tout va, autant faire également un détour vers l’animation. Sauf qu’ici, là où on l’attendait encore moins, Spider-Man :New Generation vient nous surprendre avec surprise et fun. Fort de son graphisme original et dingue par sa dynamique d’animation (sauf sur un point, nous y reviendrons), Spider-Man:New Generation s’avère au final un des meilleurs films de super-héros (genre usé jusqu’à la corde). Et pour ça, le studio a enfin compris l’essentiel, avoir un scénario…Tiens quelle idée magistrale.
A partir de là tout est possible et le savoir-faire et la mise en forme terminent l’ouvrage. Ainsi Spider-Man :New Generation est d’une originalité visuelle renversante au fil d’un scénario qui mêle habilement humour (pour ados et adultes), clins d’œil récurrents, brassage XXL de toute une culture pop (comics, manga, BD, jeu vidéo…tout y passe) dans un univers qui semble, sur la base d’un scénario dingue, infini. En jouant constamment avec la forme, des bulles type comics viennent parsemer le film de temps en temps et jouant de ses cadres dans les cadres, Spider-Man :New Generation est une œuvre totalement inédite et pleinement réjouissante.
On pourra tout de même lui reprocher un travail graphique parfois trop poussé au point de rendre l’expérience visuelle un peu gênante sur des faux aplats 3D (dans sa version 2D tout de moins) qui donnent un peu mal au crâne et desservent totalement l’effet de profondeur de certaines séquences. Passé ce point un peu troublant Spider-Man :New Generation est contre toute attente une jolie proposition de l’écurie Marvel qui ne savait plus vraiment quoi faire pour être originale tout en étant créative.
C’est aussi en mixant la narration classique du genre comics, en y saupoudrant une certaine note de modernité dans ses propos et son fond de références pop culturelles, et une animation qui va probablement devenir une nouvelle référence que Spider-Man :New Generation devient un des films familiaux de cette fin d’année en rendant au public une certaine âme, tout du moins une certaine forme d’intelligence dans le récit. Jolie surprise.