Pendant la guerre froide, entre la Pologne stalinienne et le Paris bohème des années 1950, un musicien épris de liberté et une jeune chanteuse passionnée vivent un amour impossible dans une époque impossible.
Film présenté en compétition au Festival de Cannes 2018
L’avis de Fabien
Pawel Pawlikowski, le réalisateur polonais du remarqué Ida (2014), Oscar du meilleur film étranger, a les honneurs de la Compétition avec son nouveau film Cold War, histoire d’amour impossible dans la Pologne de l’après-guerre; sur fond de guerre froide; entre une jeune femme apprentie chanteuse et un musicien plus âgé.
Lui est posé, idéaliste, elle fougueuse, insaisissable et ne cesse de se dérober, valse des sentiments qui est la métaphore de la position de la Pologne sous influence soviétique; leur passion amoureuse s’étend entre 1949 et 1964, entre la Pologne, la France, la Yougoslavie et l’Allemagne.
Avec ce n&b superbe, sobre, dans des cadres au cordeau (format carré), Pawel Pawlikowski joue sur les silences, les regards pour dire cette romance sur fonds de musique (chants folkloriques polonais, jazz joué dans les clubs parisiens) à la conclusion déchirante. Peut-être trop elliptique (84 min), des motivations, décisions parfois floues, le récit se conclut, en Pologne, avec un plan magnifique sur une nature apaisée accueillant les amants.
Mise en scène avec une grande application, cette superbe histoire d’amour est portée par des acteurs magnifiques, Tomasz Kot et Joanna Kulig.
MAJ : Cold War a remporté le Prix de la mise en scène au 71ème festival de Cannes