Privé de son puissant marteau, Thor est retenu prisonnier sur une lointaine planète aux confins de l’univers. Pour sauver Asgard, il va devoir lutter contre le temps afin d’empêcher l’impitoyable Hela d’accomplir le Ragnarök – la destruction de son monde et la fin de la civilisation asgardienne. Mais pour y parvenir, il va d’abord devoir mener un combat titanesque de gladiateurs contre celui qui était autrefois son allié au sein des Avengers : l’incroyable Hulk…
Avis de Manu :
Pour son nouvel opus, Marvel semble un peu plus décidé à convoquer un auteur et lui laisser une grande liberté dans la mise en scène de sa dernière « livraison » Thor : Ragnarok, chose qu’elle ne faisait plus depuis longtemps entre éviction pour « différend artistique » sur de précédents projet ou garder le réalisateur mais de tout diriger à sa place, rendant une copie (assez souvent) efficace mais clonée et donc à force, inepte.
Ici place à Taika Waititi dont on avait franchement apprécié l’intime, touchant et drôle Hunt for the wilderpeople, le décalé Eagle VS Shark, tout comme What we do in the shadows (Vampires en tout intimité) d’ailleurs à voir également en VF pour l’excellent doublage de Nicolas et Bruno (Message à caractère informatif), tant ces derniers apportaient une autre version du film, hilarante. Aparté terminé.
Taika Waititi se voit donc confier ce nouvel épisode de la saga Thor et en prenant un peu (on y reviendra) à contre-pied ce que Marvel-Disney nous offre habituellement, offre aux spectateurs, par forcément le meilleur film de la franchise, overdose oblige de toutes façons, mais un moment assez fun dans un univers déjà très surchargé et tentaculaire. Peu de prise de risque cependant, juste une compilation de tendances du moment.
On prend une note de Gardiens de la galaxie pour le côté fun, moins sérieux que les autres franchises, on ajoute une pincée de culture pop façon années 80 (tendance depuis quelques mois) pour les couleurs et la musique, et on pense très fortement à Flash Gordon pour allonger la sauce ; peu original donc mais efficace. Thor : Ragnarok est un peu tout cela, inoffensif, distrayant et change un peu la donne dans un univers ultra codé. L’autodérision et l’humour second degré sont au rendez-vous (trop parfois, forçant trop souvent le trait); le réalisateur néo-zélandais rendant une copie propre sans trop s’égarer du cahier des charges de la franchise dans son fonctionnement et sa forme, film chapitré et séquencé comme ses petits frères. Mais prend une certaine hauteur par le ton employé comme par son esthétique très eighties pour séduire un public un peu plus large.
Thor : Ragnarok n’est pas le pire, ni le meilleur chapitre de ce multi-univers mais un produit de qualité, divertissant aux effets spéciaux encore une fois éblouissants. Pas dingue mais en force par la farce.