KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costume trois pièces, fait face à une menace sans précédent. Alors qu’une bombe s’abat et détruit leur quartier général, les agents font la découverte d’une puissante organisation alliée nommée Statesman, fondée il y a bien longtemps aux Etats-Unis.
Face à cet ultime danger, les deux services d’élite n’auront d’autre choix que de réunir leurs forces pour sauver le monde des griffes d’un impitoyable ennemi, qui ne reculera devant rien dans sa quête destructrice.
Avis de Manu
Après Kingsman : Services Secrets, Matthew Vaughn reprend donc les rênes de cette suite, et sans l’originalité du premier opus déjoue, détourne et pousse à l’extrême les codes d’un genre pour le dynamiser et lui donner une résonance pop ; clairement assumé dans Kingsman : Le cercle d’or. Effectivement la surprise n’est plus au rendez-vous et l’ensemble mise clairement sur son côté James Bond version 2.0 avec un humour reflet de son époque, connectée.
Totalement libéré des présentations et de l’obligation de mettre en place son univers, le premier opus l’avait clairement fait, Matthew Vaughn se lâche entre réalisation azimutée et livre un objet unique dans le cinéma de divertissement. Là où certains ne se servent que de la caméra comme un outil de captation avec un plan de coupe toutes les 3 secondes, Vaughn préfère en faire un instrument de mise en scène capable de rendre et capter des chorégraphies dantesques dans des plans séquences un peu dingues, avec un regard clairement tourné vers le cinéma hongkongais. Evidemment nous sommes loin d’un cinéma classique, ultra léché et respectueux des conventions, ici, c’est tout l’inverse, tout est permis, même l’impossible, au détour d’un humour piquant voire absurde, d’un versant parfois trash, parfaitement assumé comme tel. Tout est tourné en dérision, passant de clins d’œil à des références plus appuyés dans un festival visuel et high tech qui semble convoquer les très bons blockbusters d’une autre époque. A tel point que cette suite surpasse le premier chapitre et inscrit Kingsman dans la case des rares franchises friquées à être un tant soit peu intéressante.
Sans jamais se prendre au sérieux ce Kingsman : Le cercle d’or rend une copie qui offre certes peu de surprises mais qui, en s’assumant comme telle et ne se prenant jamais au sérieux, permet de livrer un cinéma festif et totalement débridé. On s’attendait à un bis repetita et finalement le plaisir fun et décalé est encore plus élevé, dans un style ultra jouissif. L’ensemble est toujours stylisé, so british (humour et compositions des acteurs), pour finalement délivrer une bien belle copie par ce diable de Matthew Vaughn qui décidément fait un quasi sans faute sur l’ensemble de sa filmographie (6 films au compteur), rayon divertissement.
Après le succès du premier opus en 2015, le réalisateur britannique Matthew Vaughn est de retour derrière la caméra pour Kingsman : Le cercle d’or.
La séquence de pré-générique, action débridée avec chorégraphies démentes, rythme nerveux, esprit fun, promet une suite à la hauteur de l’original.
Si l’effet de surprise n’agit plus, le découverte de l’univers Kingsman et la relation maître/élève, père/fils Galahad/Eggsy étaient très réussis dans le premier opus, cette suite mise à fond sur le spectacle, survolté, avec tous les ingrédients nécessaires pour combler les fans d’espionnage british et d’action hollywoodienne : scènes d’action folles, méchante hallucinée recluse sur une île cambodgienne (Julianne Moore dans un numéro savoureux), adjuvants ricains charismatiques, gadgets dingues, humour pince-sans-rire sans oublier le retour/résurrection d’un personnage central du premier chapitre.
Matthew Vaughn trousse des scènes d’action inventives et décomplexées (le combat à mains nus dans un taxi lancé à toute allure dans Londres, la cabine de ski dans les montagnes italiennes transformée en centrifugeuse) poussant plus loin le curseur dans la violence cartoonesque, avec des plans bien composés et un découpage soigné.
En véritable fan du genre espionnage et grand connaisseur de la culture pop, Vaughn mixe avec générosité et efficacité éléments de la culture british (lads, costumes élégants, festival de Glastonbury, Elton John) et imagerie us (cow-boy, burger), gadgets old school (le parapluie/couteau suisse) et futuristes (les chiens robots), hommage au cinéma d’espionnage british comme au cinéma d’action hong-kongais et comédie de moeurs (Eggsy tente de concilier mission et vie privée) pour un résultat fun et jubilatoire.
Les acteurs, Taron Egerton, Colin Firth, Mark Strong dont la scène des adieux est mémorable et les invités américains Jeff Bridges, Channing Tatum, Julianne Moore, sans oublier la caméo désopilant de sir Elton John, ont l’air de s’amuser, nous aussi devant ce sympathique film d’action qui ne se prend pas au sérieux mais assure le divertissement avec un savoir-faire solide et une passion mêlée de respect pour le genre popularisé par 007 dont il serait un cousin survolté sous acide.
Technique
Cette copie HD offre du grand spectacle, des images superbes, colorées, précises et un son d’enfer avec de multiples effets et des basses percutantes sur la piste anglaise DTS-HD 7.1, à privilégier pour le placement des voix.
Bonus
Ce disque blu-ray Fox propose un gargantuesque making-of, Kingsman, à l’intérieur du Cercle d’or (117’), où sont passés en revue les prouesses techniques du film avec focus sur les décors, les cascades, les effets spéciaux ainsi que le casting, la participation étonnante d’Elton John comme le montage avec un réalisateur très impliqué dans toutes les étapes de fabrication de cette suite.
En complément est ajouté le module La scène des taxis : anatomie d’une poursuite mortelle (13’), une intéressante analyse de la scène inaugurale de poursuite avec bagarre dans le taxi .
La galerie des bonus se clôt avec Les archives de Kingsman : visuels préliminaires et photos.