Parti à la recherche d’une équipe de conseillers militaires américains dans la forêt équatorienne, un commando de mercenaires dirigé par Dutch Schaefer est attaqué par un ennemi invisible et indestructible.
L’avis de Fabien
La ressortie cet été en copie restaurée de Predator est l’occasion de se replonger dans ce film culte signé John McTiernan qui devrait faire l’objet d’un reboot confié à Shane Black (Iron Man 3), déjà à l’écran en tant qu’acteur de cet excellent survival.
Dans le registre du pur film d’action, Predator fait figure de modèle du genre, la dernière demi-heure demeurant une des plus grandes séquences d’action de ces 20 dernières années.
Peu ou pas d’introduction, John McTiernan place illico presto son commando de gros durs et le spectateur dans la jungle équatorienne pour une mission de sauvetage qui va forcément très mal tourner.
Le premier tiers est consacré à l’exécution de la mission de sauvetage : exécution classique avec fusillades, explosions et répliques mémorables qui sentent bon la testostérone : »-T’es touché. Tu saignes » -« J’ai pas le temps de saigner ».
La suite, les sauveteurs devenus traqués, est beaucoup plus intéressante : dans un environnement hostile, étouffant, sans repères, le petit groupe de mercenaires lourdement armés va être la cible d’un alien belliqueux particulièrement insaisissable. Le récit guerrier vire au survival sans pitié.
Comme dans Les dents de la mer, le dévoilement de la bête est progressif, un choix judicieux pour décupler la peur. McTiernan utilise parfaitement la géographie de ce terrain de jeu anxiogène pour faire monter la tension qui culmine dans un mano à mano très intense entre Schwarzy qui a lâché son cigare et fait moins le malin et l’alien.
Dépouillé de son arsenal militaire et de sa superbe, le commandant est une bête traquée qui va se servir d’armes rudimentaires et d’éléments du décor pour se défendre contre un ennemi doté lui d’une technologie avancée. Il est désormais un guerrier de l’âge de pierre luttant pour sa survie; Schwarzy devient dans cette dernière partie un héros mythologique.
La fin, particulièrement inspirée, se termine sur un grand éclat de rire et une explosion tonitruante, la réponse de la bête à la question du personnage de Scharwzy : « Qui es-tu? ».
On ne s’en lasse pas. Courez dans les salles obscures pour voir dans les meilleures conditions techniques cet actioner culte signé John McTiernan!