Un virus inconnu se répand en Corée du Sud, l’état d’urgence est décrété. Les passagers du train KTX se livrent à une lutte sans merci afin de survivre jusqu’à Busan, l’unique ville où ils seront en sécurité…
Film présenté hors compétition au Festival de Cannes 2016
Avis de Fabien (chronique cannoise)
Présenté hors compétition, Train to Busan est le premier film en live action de Yeon Sang-Ho qui avait présenté en 2011 à la Quinzaine des réalisateurs le film d’animation The King of pics. L’équipe technique de Veteran, énorme carton en Corée en 2015, est aux commandes de ce film catastrophe avec des zombies, mix sud-coréen entre Snowpiercer, pour la (quasi) unité de lieu et d’action (un train) et World War Z, pour l’épidémie qui transforment les humains en zombies.
Comme dans ce dernier film avec Brad Pitt, les zombies sont des sprinters, corps désarticulés cartoonesques fonçant sur leurs proies, ce qui donnent lieux à de sacrées calvacades de nos personnages principaux pour échapper à la mort. Soit, comme souvent dans le genre, des personnages clichés embarquent dans ce train en direction vers l’enfer : un père brillant gestionnaire d’actifs tente de renouer dans l’adversité des liens solides avec sa fille délaissée et montrer de la compassion pour autrui, une femme enceinte et son mari castagneur, un lycéen meilleur frappeur de base-ball de son équipe (ça aide pour vous frayer un chemin dans les compartiments infestés de morts-vivants!), un directeur d’une grande entreprise égoïste et veule…Tous ces passagers d’horizons divers vont devoir s’épauler et parfois lutter contre leurs semblables pour survivre à cette situation horrifique.
Si le scénario est le maillon faible du film, avec ses incohérences et autres facilités, sa propension à nous resservir avec d’infimes variations les mêmes scènes de traversées périlleuses de compartiments infestées de zombies et ses envolées mélodramatiques peu digestes, le film tient bien la route, plaisant sur le plan visuel avec des images de synthèse convaincantes et assez prenant question rythme avec des péripéties régulières.
A défaut d’originalité Train to Busan fait dans l’efficacité, bon divertissement en provenance de Corée.
Technique
L’image de ce blu-ray est d’une grande précision, avec de la profondeur et des détails. On assiste à un déchaînement multi-canal sur la VO, la VF est satisfaisante sur le plan du mixage.
Bonus
Un making-of constitué d’instantanés de tournage et une featurette promo sans intérêt constituent une partie de la section bonus de ce blu-ray ARP où l’éditeur a eu l’excellente idée de mettre le long métrage d’animation Seoul Station (92′), sorte de préquelle au Dernier train pour Busan signé par le même réalisateur.