Lorsque le père de Po, longtemps porté disparu, réapparaît soudainement, le duo une fois réuni se rend dans un paradis secret pour ursidés, où ils rencontrent des dizaines de nouveaux personnages hilarants.
Hélas, quand le surnaturel et maléfique Kai commence à conquérir la Chine en battant tous les maîtres de Kung Fu, Po doit faire l’impossible : apprendre à entraîner le village de ses frères maladroits afin de former une armée de guerriers uniquement composée… de pandas.
Avis de Quentin Tarantino :
Après nous avoir enchantés avec ses deux premiers opus, la licence Kung Fu Panda est de retour pour une troisième aventure. Les premiers épisodes avaient su marquer un certain engouement suite à un retour sur le devant de la scène des films d’arts martiaux dans les années 2000. Dreamworks avait alors sû transformer la culture du film de sabre et de kung fu en un succulent film d’animation pour le plus grand bonheur de la famille.
La licence avait su convier des acteurs connaissant ce genre de rôle pour donner leurs voix à nos personnages bien aimés avec au casting : Jack Black ( Super Nacho ), Jackie Chan ( Rush Hour) ou encore Lucy Liu ( Kill Bill).
Cependant ce troisième volet n’est il pas celui de trop pour Dreamworks , qui a parfois trop tiré sur ses licences en courant le risque de les anéantir comme un certain Shrek ?
Le film est réalisé par Jennifer Yuh Nelson qui a déjà manœuvré le second opus de Kung Fu Panda. Elle est accompagnée également par Alessandro Carloni.
Le spectacle nous conduit alors aux retrouvailles de Po et de sa tribu de Panda, pendant qu’une menace plane sur les maîtres du Kung Fu et le savoir de cette institution. Menace conduite par l’infâme Kaï.
Le long-métrage d’animation est alors proposé dans son format 3D avec une image pouvant faire frémir n’importe laquelle des productions actuelles reposant sur ce type de support. Le film profite alors d’une réelle profondeur dans l’image qu’il nous présente. Le film présente une esthétique frôlant parfois celle de la bande dessinée et lui donne une force considérable. Lors de flash-back, explicitant l’histoire et les origines du nouveau méchant , il nous est proposé un visuel sous forme d’estampes chinoises à couper le souffle. Ce procédé avait déjà été exploité lors de la scène d’ouverture de Kung-Fu Panda 2 mais n’avait pas été maîtrisé avec une telle main de maître. Tout simplement incroyable.
L’histoire ne perd également rien de son humour tout droit hérité de ses prédécesseurs et parvient à trouver un équilibre pour le moins judicieux entre action , humour et sentiments.
Dreamworks a conçu ce film avec les outils ayant fait les heures de gloire du studio. On y retrouve des scènes étant alors tout aussi bien parlantes pour les grands que les plus petits. Chacun y trouvera alors son compte.
Les studios Dreamworks abordent alors des thématiques telles que la famille, l’adoption ou encore l’importance de la sauvegarde d’un patrimoine commun faisant alors la force d’un groupe uni. Le film porte également en grande partie sur la recherche du « moi » intérieur par le biais du Chi. Les valeurs ancestrales liées aux arts martiaux sont mises en avant. On ne parle donc plus uniquement de Kung Fu dans ce film mais également de Tai Chi !
A travers, la présentation de l’art du Tai Chi, le film pointe du doigt des notions essentielles telles que la confiance en soi, le respect des autres ou encore la patience dans les arts martiaux. Le Tai Chi est en cela un art martial spirituel. Un film avait déjà été consacré à ce dernier avec Tai Chi Master interprété par Jet Li.
Le film introduit également la notion de mondes parallèles avec l’instauration du monde des vivants et du monde des esprits existant de manière coordonnée tel l’image du Ying et du Yang. Cette notion étant alors amenée de façon très intéressante pour le jeune public mais également pour le public adulte.
La bande originale est également très intéressante et proposé par le non moins célèbre Hans Zimmer. La musique lors des premières apparitions de Kaï nous rappelle certains western spaghetti tels que ceux de Sergio Leone ou encore Sergio Corbucci. Cette musique donne alors une dimension nouvelle à cette œuvre ne cessant de nous surprendre.
Kung Fu Panda 3 est en cela un savoureux mélange d’humour, de tendresse mais également d’action clôturant certainement une trilogie ayant marqué toute une génération. Servi par une image tout simplement exceptionnelle, d’un scénario solide mais également de personnages attachants. Kung Fu Panda s’est alors taillé une place de choix dans le cinéma d’arts martiaux grand public. Le film est dans la digne lignée de ses aînés et apporte une certaine complexité à son propos permettant alors à l’œuvre de s’élever et montrer au plus grand nombre que la série se termine sous un jour des plus radieux.
