Michael Bosworth, traduit en justice pour avoir grievement blesse un policier, s’evade du tribunal avec l’aide de sa jeune maitresse, l’avocate Nancy Breyers. Il rejoint son frere et le compagnon de ce dernier et ils s’enfuient en direction du Mexique. En attendant l’arrivee de Nancy, qui doit les aider a passer la frontiere, ils se refugient dans un paisible pavillon d’une banlieue residentielle ou Nora Cornell est seule a cette heure matinale. Mais bientot Tim, son mari, et leurs enfants, May et Zack, regagnent la maison, ou la tension monte rapidement.
Avis de Fabien
Sixième et avant-dernier film en date de Michael Cimino, La maison des otages (1990) voit Mickey Rourke retrouver son réalisateur de L’année du dragon (1985) qui fut un échec financier comme Le sicilien (1987).
Dans ce remake d’un film de William Wyler, Desperate hours (1955) avec Humphrey Bogart, adaptation d’une pièce de théâtre et d’un roman de Joseph Hayes, un malfrat évadé prend en otage une famille d’une banlieue typique américaine avant d’espérer fuir au Mexique.
On sent dans ce film de commande un Mickey Rourke peu concerné, un Michael Cimino peu inspiré hormis dans les scènes en extérieurs où on retrouve son attachement pour les grands espaces comme lors de cette ouverture sublime située au Colorado puis la cavale désespérée du personnage de David Morse dans une nature sublime. Le reste (les 2/3 du métrage) tient difficilement la route : nombreuses ellipses dommageables (des séquences manquent en raison d’un montage imposé par le studio), acteurs en sur-jeu, grimaçants (Anthony Hopkins et Mickey Rourke sont en roue libre), dialogues souvent ineptes, incohérences scénaristiques.
Michael Cimino était visiblement plus à l’aise dans les scènes, majestueuses et tragiques, dans les grands espaces que dans la gestion du huis clos où il semble en pilotage automatique, peu concerné : la réalisation est paresseuse (beaucoup de zooms) et la tension dramatique retombe assez vite pour laisser la place à l’hystérie et l’outrance (Rourke en smoking pour dîner à la table de ses otages!).
Il n’y a malheureusement pas grand chose à sauver dans cette Maison des otages, très éloignée de la qualité de Deer hunter et L’année du dragon, les deux chefs d’oeuvre de Michael Cimino.
Test blu-ray
Technique
La remasterisation est correcte avec des images satisfaisantes dans les intérieurs et sublimes dans les scènes dans les grands espaces naturels. La VO est plus détaillée en terme d’ambiances et bruitages.
Bonus
Aucun supplément dans cette édition blu-ray Carlotta hormis la préface de l’excellent Jean-Baptiste Thoret.