La semaine continue sous un temps de plus en plus chaotique. Un vent comparable au mistral de chez moi s’est abattu sur la capital franc comtoise. Mais rien ne nous empêche d’aller au cinéma et de profiter encore de cette 22eme édition du Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul ! Au programme aujourd’hui, une comédie coréenne dont je n’avais pas gardé un souvenir impérissable à l’époque de sa sortie, mais qui au final s’avère être réellement bonne quand le sujet est expliqué par un spécialiste du cinéma coréen. Le public très nombreux en ce lundi matin a donc été emporté par My sassy girl. Une histoire à l’eau de rose entre une fille dévergondée et un jeune homme qui essaient de se trouver mutuellement. Pour bien se remettre de ce film, rien de mieux qu’un repas avec mon collègue Alex de la radio Resonance FM de La Bresse (88).
Puis ce fut au tour du film qui m’a fait traverser la France : Les larmes du tigre noir. Un western thaïlandais totalement incroyable de par son scénario, ses effets spéciaux et surtout ses décors aux couleurs complètement psychédéliques ! Un véritable orgasme oculaire pour ce film qui, pour une fois, à été distribué en DVD il y a quelques années ! Que ceux d’entre-vous qui ne l’ont pas vu s’empressent d’aller à sa recherche, il faut le voir à tout prix !! Des acteurs, des situations, du western moderne accompagné d’une musique qui ressemble à un mix entre les sons asiatiques et les accompagnements de chevauchées sauvages que l’on entends dans les films de ce genre aux États Unis. Une œuvre incontournable du cinéma thaï !
Pour le première fois, le festival à passer un film limite « horreur ». Une sombre histoire d’une femme qui, à l’aide de sa fille assassine les voyageurs qui s’arrêtent dans son auberge. Le scénario ne vous rappelle rien ? Effectivement, le point de départ est semblable à L’Auberge Rouge de Claude Autant Lara, mais sinon l’histoire est différente. Nous avons eu droit à une copie restaurée, mais la particularité de cette dernière, c’est qu’il s’agit d’un « Director’s Cut » puisque des scènes jamais montées ont été retrouvées et réintégrées dans la copie présentée. Dommage qu’il y ait eu un cafouillage sur la fin et que la scène finale ait été partiellement coupée. Qu’à cela ne tienne Bastian Meiresonne nous à tout expliqué et une fois de plus, c’est ce qui fait le charme de ce festival unique en son genre en tentant de nous projeter un maximum de films rares qui sont parfois dans des versions uniques et des formats « bizarres »…..
Le village au bord de la mer est un film coréen qui nous entraîne dans des traditions ancestrales. La vie au quotidien d’un petit village de pécheur confronté aux forces naturelles qui emportent souvent ces derniers. Les veuves, selon la tradition, doivent rester chaste et ne pas se remarier. Une découverte de ce mode de vie ou l’homosexualité féminine a un poids important que l’on ne soupçonnait pas. Belle découverte.
Et pour finir cette journée en beauté, quoi de mieux que La guerre blanche de Chung Ji-young. Un film coréen qui nous entraîne dans la guerre du Vietnam, ses horreurs et ses traumatismes…. Il s’agit en fait de l’équivalent coréen du Voyage au bout de l’enfer de Mickael Cimino dont on voit l’affiche à plusieurs reprises durant le film. On apprend donc que les américains ne sont pas les seuls à avoir vécu des trauma irréversible lors de cette terrible guerre… Un film bouleversant !
Et pour se remettre de ce film, heureusement qu’il y avait la soirée du Nouvel An Chinois pour nous permettre de nous restaurer sous la houlette de Carteron et de danser sous les rythmes endiablés concoctés par Marc Haaz et par notre DJ d’un soir, Jean-Marc Therouanne, dit DJ JMT 😀 Excellente soirée qui nous aura entraînés tard dans la nuit…..