Trois sœurs, Sachi, Yoshino et Chika, vivent ensemble à Kamakura. Par devoir, elles se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles font alors la connaissance de leur demi-sœur, Suzu, âgée de 14 ans. D’un commun accord, les jeunes femmes décident d’accueillir l’orpheline dans la grande maison familiale…
Film présenté en Compétition au 68ème Festival de Cannes
Avis de Fabien
La famille est à nouveau au coeur du nouveau film de Hirokazu Kore-eda dont le thème de prédilection est l’enfance, bouleversée dans Nobody knows (2003), I wish (2012) ou bien Tel père tel fils (2013).
Pas de trace dans Notre petite soeur du désespoir ou du trouble des précédents films cités mais place à une chronique familiale sensible qui prend (trop?) son temps pour raconter cette histoire de trois soeurs recueillant leur demi-soeur inconnue suite à la mort de leur père.
Une sérénité se dégage de ce récit plein de tendresse dûe à la composition du cadre, au rythme du plan, au jeu des actrices dont les personnages sont croqués dans une successions de scènes domestiques (on y mange beaucoup!) dans l’esprit du travail de Ozu apprécié par Hirokazu Kore-eda.
Notre petite soeur est certes moins fort que les autres Kore-eda mais n’en demeure pas moins agréable, un feel good movie nippon sur la force des liens du sang, un éloge de l’esprit de famille d’un classicisme apaisé.