C’est l’histoire d’une histoire.
C’est l’histoire d’une petite fille, intrépide et curieuse, qui vit dans un monde d’adultes.
C’est l’histoire d’un aviateur, excentrique et facétieux, qui n’a jamais vraiment grandi.
C’est l’histoire du Petit Prince qui va les réunir dans une aventure extraordinaire.
Film présenté hors-compétition au 68ème Festival de Cannes
Avis de Fabien (chronique cannoise)
Le réalisateur de Kung Fu Panda Mark Osborne s’est emparé de bien belle manière du classique de Saint-Exupéry : la bonne idée est d’enchâsser le récit du Petit Prince, réalisé en stop motion, dans une histoire d’amitié entre une petite fille, sérieuse et réfléchie et son voisin aviateur fantasque et éternel enfant.
Ce Petit Prince 2015 est épatant visuellement, avec de superbes séquences pleines de poésie dans l’univers du Petit Prince et un univers réel au design superbement travaillé avec des figures rectilignes pour l’habitat aseptisé et le quotidien programmé militairement de cette fillette opposées aux formes biscornues et couleurs explosives de l’antre de l’aviateur excentrique. Le dernier tiers, dans une recherche d’efficacité trépidante à base de péripéties survoltées, perd un peu de la poésie et de la magie qui irriguaient jusque là cet enchanteur film d’animation. Mais cette adaptation animée ambitieuse du Petit Prince se révèle être une belle réussite, une touchante histoire sur le deuil, un beau chant sur le pouvoir de l’imagination et l’illustration poétique « qu’on ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux ».
