Sensible et déterminée, Grace est à la tête d’un foyer pour adolescents en difficulté. Parmi les jeunes membres de son équipe, diversement expérimentés, la solidarité et le bon esprit sont de mise. Jusqu’à l’arrivée soudaine d’une fille tourmentée qui ignore les règles du centre et renvoie Grace à sa propre adolescence… pas si lointaine.
Vu pendant les 18 èmes rencontres du cinéma de Gérardmer
Avis de Stéphane :
States of grace (Short Term 12) est un véritable petit chef d’œuvre d’émotions et de relations humaines. En effet, son réalisateur Destin Cretton ne s’est pas contenté d’écrire et de réaliser son film mais il l’a vécu. Il a été éducateur comme ceux que l’on peut voir dans le long métrage et il a puisé dans cette source d’inspiration ce qu’il faut pour faire son film. Il a d’ailleurs adapté son court métrage en long métrage.
Le personnage torturé de Grace (interprété par Brie Larson) est très attachant. A l’instar de ce qu’elle enseigne aux jeunes (partager ses souffrances et s’ouvrir aux autres), elle n’y arrive pas. Elle est mystérieuse même face à son ami qui lui est exubérant. Ce couple se complète et crée une osmose parfaite entre eux.
Pourtant l’ouverture se fera avec une nouvelle jeune fille. En effet, c’est un peu le miroir d’elle même en plus jeune. Dans les dialogues et les attitudes Grace et Jayden se confient et se comprennent.
Grace fait beaucoup de vélo et c’est une métaphore pour sa lutte contre elle même. Plus elle se dépêche et utilise ses forces moins elle s’ouvre aux autres.
Le réalisateur montre bien la vie dans ce foyer de jeunes en difficulté. Les adolescents et les éducateurs expliquent la raison de leur présence. Malgré ces récits très tristes et les émotions qu’ils suscitent, le réalisateur laisse toujours un espoir à ces jeunes. Rien n’est complètement noir et chaque personne peut changer malgré les difficultés de la vie.
States of Grace est un film magnifique avec des interprètes vraiment superbes et une réalisation sans faille.
