Yeo-Jin n’a pas vingt ans et vit avec son père veuf. Elle assiste sa camarade Jae-Young dans une tâche un peu particulière : Jae-Young se prostitue, tandis que Yeo-Jin trie les clients et veille, malgré elle, au bon fonctionnement de la petite entreprise. Un jour, Jae-young s’amourache de l’un d’eux et lui donne rendez-vous pour un dîner à trois. Yeo-jin, contrariée par ce qu’elle trouve un excès d’intimité, se fâche et annule le rendez-vous. Peu de temps après, Yeo-jin commet une faute aux conséquences funestes. Elle fait comme d’habitude le guet lorsque Jae-Young disparaît dans le motel avec un homme. Cette fois-ci, Yeo-jin n’a toutefois pas remarqué les policiers qui traquent les prostituées mineures.
20ème Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul
Film dans la catégorie Avoir 20 ans
L’avis rapide de Yanick Ruf : Reprise pour le Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul de ce classique du réalisateur coréen Kim Ki Duk. Samaria, film qui date de 2004, est le récit d’une histoire qui va nous plonger une fois de plus dans un drame qui s’apparente à un fait de société mondial : la prostitution des mineurs ! Contrairement aux philippines qui axent plus leurs films traitant de ce sujet vers les garçons, Kim Ki Duk a choisi deux jeunes collégiennes pour son histoire… Ce genre d’agissement existe partout de par le monde et ne changera certainement jamais, mais il est très important de le souligner afin d’essayer d’attirer le regard de Monsieur Toutlemonde sur ce qui se passe dans la vie ! On ne peut pas constamment garder les yeux fermés et faire comme si de rien n’était. Bon, autant le dire tout de suite, on va virer progressivement du drame social vers l’horreur totale grâce à un scenario sans faille et une maîtrise de la façon de tourner qui est propre à Kim Ki DUK. Les deux actrices principales nous plongent dans leur monde, mais le monde des adultes fini par les rattraper et avoir le dessus. Un film bouleversant réalisé de main de maitre avec un trio d’acteurs principaux composé de Lee Uhl, Kwak Ji-min, Seo Min-jung.
Verdict : On connait Kim Ki Duk pour ses réalisations totalement différentes les unes des autres, mais il signe avec Samaria un grand moment dans le drame social. Un film sombre qui dérange mais qui marque en même temps les esprits et éveille, du moins c’est ce qui est souhaité, la vision du public. Incontournable !