Ancien Marine, Jack Ryan est un brillant analyste financier. Thomas Harper le recrute au sein de la CIA pour enquêter sur une organisation financière terroriste.
Cachant la nature de cette première mission à sa fiancée, Jack Ryan part à Moscou pour rencontrer l’homme d’affaires qu’il soupçonne d’être à la tête du complot.
Sur place, trahi et livré à lui-même, Ryan réalise qu’il ne peut plus faire confiance à personne. Pas même à ses proches.
L’avis de Fabien
Douze ans après le faiblard La somme de toutes les peurs avec Ben Affleck, le personnage phare du romancier Tom Clancy (décédé l’an dernier), Jack Ryan, est de retour sur les écrans dans une histoire originale, The Ryan initiative.
En opposant le héros à un terroriste russe, The Ryan initiative a de prime abord un côté old school sympa tout en injectant du sang neuf en la personne de Chris Pine qui campe idéalement un jeune Jack Ryan, analyste brillant propulsé malgré lui sur le terrain.
Bien entouré, avec Kevin Costner en vieux briscard de la CIA et Kenneth Branagh en méchant condamné, Pine assure le job. Dans la première séquence d’action, loin d’être une machine à tuer, Ryan se sert de son environnement, avec son esprit brillant d’analyse, pour maîtriser son assaillant. De plus le trouble de Ryan à la mort de son ennemi apporte de l’humanité à ce héros malgré lui qui a tendance par la suite à se transformer en super agent de terrain (pilotage professionnel de véhicules, cascades périlleuses), comme s’il courait vers les figures marquantes et devenues incontournables du genre espionnage, les Jason Bourne, James Bond, Ethan Hunt ou encore Jack Bauer pour la série révolutionnaire en terme de narration 24.
Malheureusement The Ryan initiative pêche par des faiblesses scénaristiques (récurrence de scènes mélos avec Keira Knightley, très présente dans l’intrigue), dommageables pour le rythme, loin d’être trépidant et des scènes d’action assez pauvres en terme de mise en scène, pas d’innovations en terme de chorégraphies pour ces scènes mouvementées que l’on a déjà vu mieux emballées ailleurs. On retiendra une baston dans une salle de bain dont le côté brut et rapide n’est pas sans évoquer les combats rapprochés de la trilogie Bourne.
Agréable divertissement, ce thriller d’espionnage ne devrait cependant pas marquer durablement le genre , loin de l’action frénétique réaliste des Bourne et du spectacle fun des Mission impossible, la faute sans doute au personnage même de Ryan, un boy scout patriote premier de la classe marié à une femme sublime qui s’investit ici dans sa mission, héros un peu lisse à la base peu aidé par la mise en scène sans relief de Branagh, contrairement à la sophistication de la réalisation de John Mc Tiernan dans A la poursuite d’Octobre rouge qui rendait palpitante la première et meilleure aventure ciné de Jack Ryan.