Des années après avoir assisté à la mort du héros vénéré Maximus aux mains de son oncle, Lucius est forcé d’entrer dans le Colisée lorsque son pays est conquis par les empereurs tyranniques qui gouvernent désormais Rome d’une main de fer. La rage au cœur et l’avenir de l’Empire en jeu, Lucius doit se tourner vers son passé pour trouver la force et l’honneur de rendre la gloire de Rome à son peuple.
24 ans après, Ridley Scott donne une suite à Gladiator, néo-péplum désormais culte qui fut un carton au box-office mondial (465M$) et un succès aux Oscars (5 statuettes dont Meilleur Film).
Pour ce Gladiator 2 ou Gladiator, l’héritage, les scénaristes (nombreux) et Ridley Scott ont remplacé Maximus dans l’arène par Lucius, un Barbare au début du récit (vs le le célébré général romain interprété par Russell Crowe) qui s’avère être son fils caché comme dévoilé dans la bande-annonce qui mettait l’accent sur l’action dantesque. En effet cette suite fait dans la surenchère avec plus de combats, au choix, aux poings, au glaive, sur l’eau et contre un bestiaire impressionnant (des babouins enragés, un rhinocéros furax et des requins affamés), plus de méchants avec notamment deux empereurs pour le prix d’un et plus d’intrigues, complots politiques. En vieux général adepte des blockbusters épiques (Kingdom of Heaven, La chute du faucon noir), Ridley Scott, en forme après un piteux Napoléon, réussit à maintenir un bon équilibre entre l’action sauvage et brutale, la description des conflits intérieurs agitant les personnages principaux et les rebondissements liés aux jeux politiques. On pourra regretter des effets numériques pas toujours très heureux (les babouins en MOCAP, ridicules), des libertés historiques à la pelle (une naumachie avec des requins ! présentée 130 ans après les faits, la fin des empereurs…) mais le spectacle est là, les acteurs sont au top avec un Paul Mescal très bien qui tente de faire oublier Russell Crowe (difficile quand celui-ci apparaît dans de nombreux flash-backs !), l’excellente Connie Nielsen de retour en mère éplorée et épouse dévouée et surtout un Denzel Washington, génial de duplicité qui tire toutes ses scènes vers le drame shakespearien. Ce Gladiator 2, moins romantique et tragique que le premier volet, met l’accent sur la sauvagerie des combats dans le Colisée et la noirceur de la psyché des personnages dont beaucoup sont animés par la vengeance, la haine ou bien l’hubris.
Un grand film d’aventures plein de bruit et de fureur à voir sur le plus grand écran possible.