Bastian Meiresonne nous propose ce mois-ci un ouvrage consacré au talentueux réalisateur japonais Shohei Imamura (1926-2006). Le cinéaste à qui l’on doit l’anguille, Pluie Noire, et le plus connu de tous : la ballade de Narayama se devoile dans cet ouvrage unique. Bientôt une interview de l’auteur qui devrait être présent lors de la prochaine édition du Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul (70) Pour vous le procurer, rien de plus simple, rendez-vous sur le site de l’éditeur L’Harmattan.
« Imamura est un corrupteur – à la fois séducteur et homme déplaisant. Poil à gratter du cinéma nippon, il a cherché à représenter la quintessence de son pays. Quitte à bousculer les codes de la bonne conduite et les apparences trompeuses. Imamura s’intéresse au tréfonds de l’âme humaine. Tout au long de sa filmographie, il s’est évertué à voir au-delà du masque forgé par la société pour révéler les instincts bassement humains, consistant à devoir bouffer et baiser, pisser et chier; mais aussi à supplanter son prochain pour assurer sa propre survie.
Cette volonté transparaît clairement dans sa manière de réaliser. Dans un pur respect de la réalité, Imamura brouille les cartes entre fiction et réel, jusqu’à prétendre – en fin de vie – à la forme la plus extrême de la fiction, l’onirisme.
« L’évaporation de la réalité » constitue l’essence même de ses films ».
1ère partie (biographique): La vie n’est qu’illusion
Naissance d’un futur grand
L’entrée des artistes
En piste !
Passage aux tabacs
Seul au monde
Guerre et plaies
L’heure de la vengeance
L’effet d’une bombe
Phantasmes épongés
2nde partie (analytique): La science de la fiction
Naître ou ne pas être
Chrysalide scénographique
Pulp Fiction :
– Chronique d’un renouveau annoncé
– 1971-1979: Docu-menteur
– L’après-coup
Histoire réinventée
Du rêve à l’écran
L’ouvrage est enrichi de témoignages apportés par ses deux fils, Daisuke Tengan et Hirosuke Imamura, ainsi que de photos inédites issues de la collection privée de ses fils.
Prix: 14,50 EUR