Pour patienter avant la sortie de Quantum of solace prévue le 31 octobre, Casino Royale fait peau neuve en DVD avec une nouvelle édition, packaging et bonus de luxe forcément qui nous l’espérons fera oublier la précédente version collector plutôt chiche en suppléments.
Le 21ème James Bond introducing Daniel Craig dans le costard de l’agent secret 007 est à nouveau édité en DVD : le 22 octobre sortira chez Studio Canal une édition deluxe 3 DVD dont le contenu n’a pas encore été dévoilé mais dont vous trouverez ci-contre le visuel.
L’avis de Fabien sur le film
Attendu au tournant par des millions de fans à travers le monde, l’acteur britannique Daniel Craig (un blond aux yeux bleus : so shocking !) aperçu dans des productions indépendantes anglaises comme Love is the devil ou Layer Cake et Munich s’est glissé de manière très convaincante dans le smoking de James Bond.
Réalisée par Martin Campbell, auteur du meilleur Brosnan, Goldeneye, cette adaptation du premier livre de Ian Flemming écrit en 1953, présente les débuts d’agent secret de Bond, récent titulaire du permis de tuer. Le pré générique en n&b révèle un personnage dur et violent, casse-cou buté dont Craig, viril et intense, va se révéler être le meilleur interprète, après of course l’éternel Sean Connery. En effet ce 21ème Bond, salutaire retour aux sources de l’œuvre de Flemming, est un des plus violents de la série : l’humour et les gadgets ont été remisés pour laisser place à l’expression d’une violence sèche et brutale. Les multiples combats rapprochés, fusillades, torture constituent une surenchère de violence dans l’air du temps. Retour aux sources et modernité (menace d’attentat, terrorisme-chaos financier). Bond combat avec ses poings dans de grandes scènes d’action mettant en avant d’ébouriffantes cascades en live (oubliées les ridicules acrobaties digitalisées de Bosnan dans Meurs un autre jour) et avec ses neurones lors d’une haletante partie de poker où se dispute un passionnant duel psychologique avec son ennemi Le Chiffre, le banquier du terrorisme international. Un Bond minéral et torturé mais également un Bond amoureux. Dans le rôle de Vesper Lynd la sublime Eva Green (The Dreamers, Kingdom of heaven) campe un des personnages féminins les plus intéressants de toute la saga : vulnérable et forte, trouble, loin de la potiche habituelle, elle vampirise Bond, armée d’un cocktail irrésistible d’intelligence, d’esprit et de beauté. A son contact l’épaisse carapace de notre héros se fendille et révèle de vraies émotions. Cette touchante histoire d’amour déterminera, pour les missions suivantes, le rapport de Bond aux femmes. A la fin de l’aventure chargée en courses-poursuites pédestres et automobiles aux quatre coins du globe (Madagascar, Venise, Miami) 007 est couverts d’ecchymoses et de bleus au cœur.