Tandis qu’une brume étrange semble envelopper une petite ville du Maine, David Drayton et son jeune fils Billy se retrouvent pris au piège dans un supermarché, en compagnie d’autres habitants terrorisés. David ne tarde pas à s’apercevoir que le brouillard est peuplé d’inquiétantes créatures…
Leur seule chance à tous de s’en sortir consiste à s’unir. Mais est-ce possible quand on connaît la nature humaine ? Alors que certains cèdent à la panique, David se demande ce qui est le plus effrayant : les monstres qui rôdent dans la brume ou ses semblables réfugiés dans le supermarché ?
L’avis de Fabien :
Après les académiques Les évadés et La ligne verte, Frank Darabont adapte pour la troisième fois Stephen King avec The Mist, une série B horrifique très réussie à placer entre La guerre des mondes de Spielberg et Fog de Carpenter.
Avec cette histoire de brume dissimulant des monstres lovecraftiens, The Mist évoque d’emblée le film précité de Carpenter à qui il fait un clin d’œil au début de l’aventure via le visuel de l’affiche de The Thing présent dans le studio du héros.
Très viteThe Mist prend la forme d’un huis clos oppressant en mettant aux prises un microcosme composé de locaux d’une bourgade du Maine, réuni dans le temple de la consommation, un supermarché, avec des créatures fantastiques particulièrement belliqueuses mais aussi avec le pire ennemi qui soit : l’homme lui-même. Même s’il met en scène de pures scènes de genre, quelques affrontements mouvementés avec les créatures où la qualité des effets spéciaux est variable, le récit prend le temps d’examiner la part d’animalité de l’homme en situation de crise et de panique, une peur primale attisée par les prédications apocalyptiques d’une bigote démente jouée par l’excellente Marcia Gay Arden (Mystic river, Pollock). Là réside la grande qualité du film, dans une représentation terrible de l’hystérie collective, des dégâts du fanatisme religieux sur les esprits les plus fragiles.