Prévu pour une sortie le 21 octobre, Battlefield 1 s’est offert aux joueurs le temps d’une bêta ouverte à laquelle nous avons pris part. L’occasion de nous faire une première idée sur ce que ce nouvel opus de la saga a à nous offrir.
A l’heure où son principal rival Call of Duty n’a de cesse de nous embarquer dans des aventures futuristes, voire carrément spatiales, le choix de Battlefield 1 de nous embarquer sur les champs de batailles de la Première Guerre Mondiale était particulièrement couillu, mais témoignait également d’une véritable volonté de revenir aux sources sans faire dans le déjà-vu (pour rappel, le 1er Battlefield nous emmenait en pleine Seconde Guerre Mondiale avant d’opter pour la guerre moderne à partir de Battlefield 2) tout en faisant un joli doigt d’honneur à la mode des FPS en univers modernes et/ou futuristes. Car oui, il faut bien l’avouer, les FPS dans l’ambiance crasseuse de la première moitié du 20e siècle commençaient à sévèrement nous manquer depuis ces quelques années. Et si Battlefield 1 est aussi réussi dans son ensemble que ne le laisse augurer cette bêta, il y a fort à parier que les autres éditeurs ne tarderont pas à suivre le mouvement.
Car oui, on peut le dire : Battlefield 1 se présente sous les meilleurs auspices. Si cette bêta se limitait à une seule map (le désert de Sinai) et deux modes de jeux (le classique Conquête et le mode Ruée), elle est amplement suffisante pour confirmer que le studio DICE maitrise toujours aussi bien sa licence phare, même si l’on sent qu’un sacré dépoussiérage a eu lieu suite à l’expérience acquise avec Star Wars Battlefront.
Graphiquement déjà, le jeu décolle franchement la rétine, encore plus que Battlefront. Textures, modèles 3D, effets d’explosions et de particules, débris… Absolument rien n’est laissé au hasard, si bien qu’un champ de bataille vidéoludique n’a jamais semblé aussi palpable. Et on ne vous parle pas de la partie sonore qui a de quoi enchanter les oreilles en termes d’immersion. Certes, quelques légers bugs subsistaient encore dans cette bêta, notamment au niveau des collisions dans certaines parties du décor, mais nul doute qu’ils seront réglés d’ici la sortie officielle.
Côté gameplay, si la recette de Battlefield reste inchangée, on notera quelques ajustements et nouveautés. A commencer par l’arrivée des chevaux. Teasé dès les premières bandes-annonces, cet ajout avait de quoi intriguer en termes de possibilités de gameplay. Bonne nouvelle : c’est une franche réussite. Parfaitement maniables en termes de déplacements, les chevaux offrent également des possibilités d’attaques spécifiques, au fusil et surtout à l’épée. En effet, si vous êtes en selle, vous pourrez dégainer votre épée et tuer d’un coup les adversaires qui auront le malheur de passer près de vous.
De même, on remarquera l’arrivée de véhicules bonus activables en cours de partie, à l’image de ce train blindé accessible à tous les joueurs de l’équipe (dans la limite des places disponibles) et qui permettra de défourailler joyeusement tout ce qui passe à sa portée. En ce qui concerne les avions, les copilotes auront ici la charge d’assurer la mitrailleuse de tête ou de queue, façon Sean Connery dans Indiana Jones et la Dernière Croisade. Et si ce rôle ne vous plait pas, rassurez-vous : les parachutes répondent toujours présent et il vous sera donc possible de vous éjecter à tout moment.
Toujours rayon ajustements, on regrettera par contre que DICE ait voulu accentuer le réalisme au détriment de l’action en ajoutant des animations parfois longuettes à des situations où la rapidité est de mise. Par exemple, au volant d’une voiture à trois places, si vous décidez de changer de siège pour prendre le volant ou la mitrailleuse arrière, il vous en coutera de longues secondes d’animations où vous verrez votre personnage réaliser le déplacement en direct. Autant dire que si vous faites ça face à un ennemi, c’est la mort assurée. A noter que ce souci semble ne concerner que les voitures classiques. Les avions, tanks et voitures blindés semblent en être exemptés.
Si cette bêta se limitait à une seule map, celle-ci nous a toutefois permis de nous rendre compte d’une nouveauté particulièrement sympathique : la météo. En effet, sur le modèle de Battlefield Hardline et ses tempêtes de sable, la météo de Battlefield 1 sera souvent changeante, passant du grand soleil à la pluie ou même à la tempête de sable. Parfois au cours de la même partie ! Loin d’être un simple ajout esthétique parfaitement maitrisé visuellement, la météo changera drastiquement le gameplay et l’approche du joueur. Par exemple, si un fantassin sera tenté de contourner une zone par beau temps pour prendre l’équipe adverse à revers, la tempête de sable brouillera tant la vue de ses adversaires qu’il sera beaucoup plus facile d’envisager une approche frontale. D’autant que le level design, du moins sur la map du désert du Sinaï, offre pas mal de possibilités en termes de verticalité et de furtivité, notamment grâce aux nombreux bâtiments accessibles et aux formations rocheuses qu’il est possible d’escalader. On regrettera juste une portion de niveau totalement désertique (un peu flemmard, les LD ?) qui deviendra facilement la proie des snipers. Heureusement que ces derniers se repèrent de loin grâce au reflet sur la lunette de leur fusil !
Pour conclure, un mot sur l’optimisation. Si dans sa version PS4, le jeu est assez bluffant en termes de qualité graphique et de fluidité, nous avons été également surpris de voir le jeu tourner sans trop sourciller avec quelques concessions graphiques sur notre PC de test, loin d’être une bête de course. Certes, le bousin fait déjà tourner GTA V et Battlefront, mais après notre expérience sur Homefront The Revolution et son optimisation à la truelle, on appréciera d’autant plus le travail de DICE.
Au final, cette bêta a confirmé tout le bien que l’on espérait de Battlefield 1, et s’est même permis de nous offrir de sympathiques surprises à l’image du gameplay des chevaux. Si quelques bugs sont encore à déplorer, ceux-là n’entravent en rien les qualités de ce Battlefield 1, qui semble bien parti pour nous offrir une expérience de haute volée en même temps que le retour aux sources que l’on espérait sans vraiment l’avouer.